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chapitre un - les sirènes du tunnel
 
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Hamilton • La Mort, la Vie, tous deux s'affrontaient dans un tourbillon confus qui n'aspirait qu'à ma propre déchéance.

Hamilton
Hamilton
Messages : 14
Date d'inscription : 13/08/2017
âge : 23
Lun 14 Aoû - 1:24
Hamilton
C'EST COMME SI JE NE CROYAIS QU'EN CE QUE JE VOYAIS...
... Et avais fermé les yeux.
Hamilton • La Mort, la Vie, tous deux s'affrontaient dans un tourbillon confus qui n'aspirait qu'à ma propre déchéance. 764117echecs

nom •• Hamilton Keith Sullivan Divine Spell's Charm
surnom •• Hamilton
âge •• 7 ans
sexe •• masculin
groupe •• Ekko
visionnaire •• non

PSYCHOLOGIE


Hamilton, ah, Hamilton ! Diable de lui. Quel satanée bête, celui-là ! Et pourtant...
Certes, il est menteur, manipulateur, et ses divertissements favoris seront ceux qui vous blesseront. Il profite d'un physique avantageux pour faire tomber les naïves dans ses filets vicieux, ne répudiant pas de se glisser lui-même dans le rôle de la proie lorsque des juments attrayantes à son désir pensent pouvoir se jouer de lui. Ces inconscientes, prédatrices d'un instant, d'un soir peut-être, ne se rendent compte de leur méprise que trop tard bien souvent. A son bon vouloir Hamilton peut se métamorphoser, du chasseur au chassé, du chassé au chasseur. Parfois même du loup aux crocs ensanglantés à l'agneau à la toison aussi pure que l'aile d'une colombe. Tuer ne le dérangera pas. La vie n'est qu'un fil qui se rompt lentement. Qui s'use trop simplement, trop rapidement. Elle ne vaut pas la peine qu'on s'attarde à la souffrir. C'est un jeu, un jeu de funambule. Hamilton n'en a rien à faire de la vie. Il s'en contrefiche autant que de savoir si demain existera. Lui, il n'est qu'un funambule, et il est là, gonflé d'adrénaline, à jouer entre vie et mort, à rire au-dessus de cette abîme aussi obscure que lui-même. Et il adore ça.

Pourtant, il faut bien lui reconnaître des mérites, à ce satané fou. Au moins celui de ne pas être un de ces blocs de marbre, de glace, froid et inutile, aussi exaspérant que dénué d'intérêt. Non, Hamilton est un joueur. Un chat tenant sa souris entre ses griffes. Il ne gaspille pas son temps à se forger des carapaces impassibles. Il est direct et franc – si l'on omet ses tendances manipulatrices. Même s'il peut se montrer fourbe et sournois, il répudie la lâcheté. C'est un bon orateur. Téméraire et entêté, il change rarement d'avis. Dans le même ordre d'idée, il ne revient que rarement sur sa parole. Lorsqu'on arrive à entrer dans ses bonnes grâces, Hamilton ne l'oublie pas. La solitude ne l'effraie pas plus que la compagnie, et les deux sont nécessaires à son existence si précaire. Ses rares amis proches et protégés en tout genre sont assurés d'un soutient et d'une loyauté sans faille. Mais mieux vaut-il qu'ils gardent à l'esprit qu'il n'appartiendra jamais qu'à lui-même...

BIOGRAPHIE


L'enfant prodige. Le petit roi, le futur champion. Ils se trompaient rudement. C'était plutôt le futur con.

On m'a nommé Hamilton Keith Sullivan Divine Spell's Charm. Comme si ça pouvait pas être plus long. Ce "on", c'étaient pas mes parents. Ils n'ont jamais eut leur mot à dire. Mon père, je ne l'ai même jamais connu. Je l'entrevoyais, parfois, entre deux planches d'un box. Ma mère m'avait parlé de lui, me transmettant le peu qu'elle savait à son sujet. Elle ne le connaissait pas plus que moi, à vrai dire. Ma naissance, ma vie entière, c'était la faute des humains. Stupides créatures.
Lorsqu'ils invitaient d'autres humains à venir me voir, ils disaient : "Un vrai henson, ce petit, né dans le berceau de sa race ! C'est le fils de Sullivan Divine Spell's Charm, le première génération là-bas. Il vient d'un fjord et d'une anglo-arabe. La mère du petit, c'est Moonlight Amnesia Twinkle Star. Oh, je ne regrette pas cette coquette somme qu'elle m'a coûté, celle-là. C'était évident qu'elle produirait d'excellents poulains. Regarde-moi donc ce petit ! Je suis sûr qu'il aura une bonne musculature, mais tout de même léger. Il devrait avoir de belles allures. Et il sera grand, sans doute atteindra-t-il le mètre soixante. J'espère qu'il gardera son bel œil bleu ; non, il n'est pas borgne, ses yeux vairons sont naturels. Je m'en suis d'ailleurs bien étonné, il n'a pas de champagne qui pourrait causer son œil ambré, ni de pie pour le bleu. C'est un futur champion que tu vois là !"

Ma mère, je n'ai pas eut le temps de tisser les liens avec elle. Je l'aimais, évidemment ! Je l'aimais énormément. Elle était ma mère. Mais, dès mon sixième mois, nous fûmes séparés. Et ce fut tout. Simplement, trop simplement, le lien maternel fut brisé et la plaie à vif cicatrisa. Le temps emporta la peine et scella derrière une brume d'indifférence le souvenir d'une mère.
Comme s'y attendaient les humains, je devins un splendide spécimen. J'étais le prodige, la merveille, le champion, et mille autres petits surnoms dont on m'affubla. Précoce, je fus débourré tôt, non sans quelques heurts dus à un caractère capricieux et joueur. A trois ans, on m'envoya en concours. On abandonna bien vite les compétitions de dressage, suite à mes caprices imprévisibles et mes refus de répondre aux ordres au beau milieu de reprises parfaites. Alors je fus lâché sur les pistes de CSO. Je ne fus jamais excellent sauteur. J'échouais lamentablement à chaque fois, effleurant parfois l'espoir de l'or qui s'envolait avec le bruit sourd des barres touchant le sol. Mon flegme à l'obstacle se compensait tant bien que mal par ma vitesse, qui parvint à me faire décrocher quelques podiums de justesse. Mon orgueil en prit un sacré coup. Je devins plus buté encore. J'étais jeune, j'étais adolescent. C'est ce que j'aimerais pouvoir dire, mais en fait, je n'ai toujours pas changé je crois bien. Je sais bien que je suis qu'un petit con. Je m'en satisfais grandement.

Les humains finirent par en avoir assez. J'étais insupportable, capricieux, et je ne leur rapportais jamais l'or qu'ils désiraient. Aussi vite que tout avait commencé, tout s'arrêta. Je fus vendu. Et je ne leur pardonna jamais cette trahison.
On me vendit, encore et encore. "Capricieux", "désobéissant", "piètre compétiteur". Je ne convenais jamais. Et je ne faisais rien pour. A chaque nouveau voyage, chaque nouvel acquéreur, je devenais plus incontrôlable encore. Et des voyages, j'en ai fait ! Je ne comptais plus les humains qui défilaient. J'ai oublié leurs visages, leurs noms. Tout. Ils n'étaient qu'un brouillard confus de bipèdes insatisfaits, qui m'accueillaient les yeux pleins d'espoirs et me tournaient le dos avec colère lorsque je montais de nouveau dans le van après un mois, parfois deux à leurs côtés. Et un jour, ce van eut un accident.

Sans hésiter, je pris la fuite. Je ne sais pas où j'étais, et je m'en contrefiche. Tout ce qui m'importe, c'est que c'est là que j'ai rencontré Surprise. La plus belle jument qui soit, avec sa robe de sable et d'or. Elle vivait dans un troupeau, qui m'a accueilli chaleureusement. Je n'avais d'yeux que pour elle. Mais elle n'avait d'yeux que pour lui.
Lui, c'était Brave Heart. Il avait été accueilli dans le troupeau peu de temps auparavant, alors qu'il errait en solitaire. Toutes les femelles s'extasiaient sur son passage. Pourtant, tout le monde dans le troupeau savait qu'il n'était pas intéressé ; il ne désirait que la belle Surprise.
Je ne portais pas le jeune mâle noir dans mon cœur, il était bien trop fier et fourbe, et je doutais que ses sentiments envers Surprise soient réellement sincères. Pourtant, celle-ci s'obstinait à croire à ses chimères et leur petite histoire finit en une idylle de jeunesse.

Les mois se succédèrent, et Surprise ne cessait de s'aveugler sur les sentiments de son "compagnon". Elle fermait les yeux lorsqu'il partait faire le beau devant les autres juments. Elle refusait d'écouter les mises en garde que je ne cessais de lui adresser. "Je sais que tu ne veux pas mal, Hamilton, je suis flattée de tes sentiments, mais j'aime Brave Heart. Tu sais, quand on le connaît, il n'est pas mauvais. Il m'aime, il m'aime autant que toi sans doute." répétait-elle. Je ne lui avais jamais caché mes sentiments, et elle connaissait tout l'amour que je lui portais. Et plus le temps passait, plus son nom se gravait dans mon coeur, et son visage, et sa voix, et ses gestes, sa façon d'être. Elle devenait mon univers. Elle était mon univers. Je n'existais que pour que son regard m'effleure.
Mon affection pour la belle palomino n'échappa pas à son compagnon, et bientôt son divertissement préféré fut de me railler, de me narguer, et me ridiculiser devant les autres. Et je ne répondais pas. Pourquoi ? J'aurais pu lui flanquer un sabot entre les deux yeux, à cet importun, mais je ne le fis pas. Surprise aurait été trop malheureuse. Alors je me taisais.

Mais toute cette colère que je refluais, toute cette rancœur, cette haine sourde, cette jalousie, noircissaient mon cœur et le pourrissaient comme une armée d'asticots grouillants dans un cadavre en putréfaction. Et je devenais mauvais, sombre. Je devenais une ombre, une dangereuse ombre. Vint le jour où c'en fut trop. Vint le jour où Brave Heart commit la plus grande des erreurs ; abandonner les masques et dévoiler qui il était vraiment, un judas domestiqué qui n'avait autre besogne que d'attirer le troupeau dans le piège des humains.

Les barrières se refermèrent derrière nous. Jeunes, vieux, malades et bien-portants, nous étions tous prisonniers. La panique gagna les coeurs, les corps massifs se ruaient ici et là pour tenter de s'échapper, se fracassaient l'un contre l'autre dans une soudaine symphonie de hennissements aigus. Puis un long sifflement domina le vacarme. J'aperçus Brave Heart se diriger d'un trot tranquille vers une barrière derrière laquelle se tenait un humain. Il nous avait mené ici ! Il nous avait trahit, jeté en pâture à ces êtres avides ! Je bondissais vers lui, plein d'une haine farouche, mais un cri me retint.
Des cordes s'enroulaient autour de l'encolure de Surprise, qui tentait vainement de se débattre. "Pourquoi ? Pourquoi nous as-tu fait ça ? Je t'aimais !" hurlait-elle à Brave Heart. Et sa douleur était si évidente dans son regard qu'elle me brisait le coeur. Une nouvelle corde s'enroula autour de son membre, la faisant chanceler, tomber. Évitant à mon tour les cordes qu'on lançait en ma direction, je me précipitais vers elle, fou de chagrin, de rage. Mais elle avait chuté. Mais un sabot avait heurté sa tête. Mais la vie la quittait. "Je... Je t'aime encore..." Son regard s'accrocha désespérément à l'image du jeune mâle noir, de ce traître, de ce menteur, de ce... Toutes les insultes du monde ne pouvaient le salir assez pour ce qu'il avait osé faire. Il nous avait tous tué. Cet enclos, c'était notre enfer. Nous étions prisonniers, destinés à tous finir la tête caressant la poussière, le sang y dansant. Et Surprise ne pouvait renier son amour pour lui. Son regard refusait d'abandonner sa vision, comme si elle souhaitait graver son image à jamais dans son coeur, dans ses yeux, pour que même depuis les ténèbres de la Mort elle puisse le voir encore. Et il se couvrit d'un voile blanc. Et elle ne me vit même pas me jeter près d'elle en hurlant toute ma rage, tout cet amour qui me consumait. J'aurais pu toucher les étoiles, pour elle. Car il n'y avait qu'une étoile qui illuminait ma vie ; elle-même. Si belle, si douce. Bien plus céleste, bien plus pure que ces lointains et froids points lumineux. Et elle n'était plus. Et même alors que la mort la gagnait, elle l'avait aimé, lui. Je ne voyais qu'elle. Elle ne voyait que lui. Elle ne m'avait jamais vu.

Avec un cri bestial, je me suis arraché à son cadavre et j'ai galopé de toutes mes forces vers Brave Heart. J'écartais les chevaux de mon passage de coups d'épaules qui les faisaient chanceler, tous mes muscles vibrants. Et je compris combien j'étais puissant. Et je compris que j'avais grandit. Pourrais-je vaincre le noir ? Le tuer, ce misérable ? Oh, je ne désirais plus que ça. Je voulais seulement le voir souffrir, agoniser, pousser son dernier râle dans une marre de son sang impur et souillé de mensonges. Et si je pouvais partir moi-aussi, j'en aurais été heureux. Je haïssais la vie.

Je me jetais sur Brave Heart. Tourbillon de crins, choc des sabots, chair se déchirant. Sang. Sang. Fureur, rage, haine. Amour. Toute cette haine qui commandait mes sabots, et mon corps tout entier, toute cette acrimonie, venait, bien paradoxalement, de l'amour. Combat d'amour. Combat de haine. Et lui n'avait pour se défendre que son désir de vivre, son instinct le plus primaire. Démon contre mortel. Son sang éclaboussa ma robe. Les reflets d'or devinrent écarlates. Les iris glace et ambre luisaient d'une démence fatale. Il s'écroula. J'étais debout. Pour mon plus grand malheur.

Les humains finirent par capturer tous les survivants du troupeau, non sans quelques "dommages collatéraux" ; des poulains, des vieux, des juments pleines et tout un pan de la variété d'âges et états que comptait le troupeau gisaient au sol, morts où à l'agonie. Près d'un quart d'entre nous avait trouvé la mort dans ce piège infernal. Les humains les abandonnèrent là. Ils nous firent entrer dans un grand camion de transport de bestiaux à force de coups de fouets, de cordes, de hurlements, de barrières. Ces braconniers séparèrent le troupeau ; ceux qui pourraient trouver acquéreur, et ceux qui se payeraient au poids de la carcasse. Les premiers furent emmenés sur un marché clandestin, les seconds à l'abattoir. Quant à moi... On savait déjà qui me voudrait pour un bon prix.

J’atterris ainsi dans les combats de chevaux. Les humains, m'ayant vu à l'oeuvre lorsque j'avais tué Brave Heart, avaient aussitôt prit la route d'un élevage illégal avec le propriétaire duquel ils avaient déjà pu faire affaire par le passé. Je fus lâché en compagnie d'une partie des chevaux du troupeau, les plus forts, dans un enclos. L'humain nous observa, jaugea chacun de nous, en pointant certains du doigt. L'argent passa de mains en mains, il y eut un signe de tête. Les fouets claquèrent, les barrières séparèrent en deux le groupe, certains furent de nouveaux poussés dans le camion. Et il s'en allât. Nous étions devenus chevaux de combat.


J'étais devenu vide. Ma vie n'était plus rien sans Surprise. Mourir. Je voulais mourir, bon sang ! Pourquoi la mort me fuyait-elle ainsi ? Avait-elle peur de moi ? Peur de voir que je la souhaitais ? La Mort, c'est la seule que j'ai jamais supplié de quoi que ce soit. Me prendre. M'emmener. Juste : m'ôter tout ça. Cette souffrance, cette vie vide de sens. Et même s'il y avait un quelconque enfer qui m'y attendait, pourrais-je y souffrir davantage ? Et plus je la suppliais, plus je sombrais dans la folie. Je commençais à avoir des hallucinations, à voir Surprise, ou des tas d'autres choses bizarres. Ma vie d'avant, quand j'étais encore vivant. La Mort, la Vie, les deux qui s'affrontaient dans un tourbillon confus qui n'aspirait qu'à ma propre déchéance. Je n'étais plus que ça : une ombre, ni vivante, ni morte. Pourrie de l'intérieure. J'étais le festin de chair putréfiée dont se régalaient les asticots. J'étais mort. Et pourtant j'étais encore là. Plus rien. Vide abyssal d'un coeur rongé de haine. Pathétique.
On me fit combattre mes propres camarades de troupeau. Ceux que j'avais protégé, aimé, qui m'avaient choyé si longtemps. Ce n'était pas le fouet, qui m'incitait à me jeter sur eux. Je voulais qu'ils me tuent. Etais-ce si compliqué que ça ? Je le leur hurlais à la face, que j'allais les tuer, moi, s'ils ne me faisaient pas ce plaisir. Et ils étaient terrorisés par ce monstre que j'étais devenu. Et ils ne parvenaient à donner le coup fatal.
Misérables. Tous autant qu'ils étaient, misérables. Et je l'étais plus encore.

Pourtant, j'ai survécu. J'ai cessé de vouloir mourir, lorsque j'ai compris que de toute façon, il n'y avait rien que je puisse faire. La vie n'est qu'un jeu. C'est une blague merveilleusement drôle. Qu'importe, qu'on vive ou qu'on meurt ? On ne restera toujours qu'un pion sur un échiquier qui nous dépasse. Laissez-moi effleurer l'espoir de devenir un fou. Un jour, peut-être, parviendrais-je à avoir la place du roi ? Peu à peu, mes combats devinrent des divertissements. Ils cessèrent d'être ma façon de chercher la mort pour devenir un jeu. Un beau bras d'honneur à la vie. Je lui crachais à la gueule, à celle-là, à chaque adversaire qui tombait. Mais vient toujours un moment où l'on perd. Je n'ai pas échappé à la règle.
J'étais là, gisant au sol, plus écarlate que sable, plus fou que heureux. Un rictus provocateur déformait mes traits, et je riais. Alors, enfin, te voilà ! Tu m'auras fait attendre. Tu vas enfin me faire crever ? Chère Mort, je te hais autant que je t'aime. Tu te seras bien moquée de moi. Tu m'accueilles enfin dans tes bras, alors ?
Et j'attendis avec une euphorie sauvage le dernier coup, celui qui me laisserait enfin accéder à ce que je désirais si ardemment. Qui ne vînt pas.

Je fus entouré d'humains, je sentis des mains effleurer mes flancs, ma tête, j'entrevis malgré ma vision floue et vacillante des crèmes, des chiffons. Je me sentis partir. Mes yeux se fermèrent d'eux-même.
Les activités illégales de celui qui nous faisait combattre avaient fini par être découvertes. Des représentants de la loi, assistés de vétérinaires, étaient venus arrêter l'humain et emmener les chevaux. Je fus soigné, inconscient, et transporté jusqu'à une clinique vétérinaire spécialisée. Diantre d'humains ! Ne me laisseront-ils donc jamais en paix ? Pourquoi fallut-il qu'ils m'empêchent de mourir ? Le jeu n'était-il donc pas encore fini ? La traversée sur le fil du funambule, encore devant moi ?

Je haïssais les humains. Ils avaient beau vouloir se montrer doux et amicaux, je les haïssais tous autant qu'ils étaient. Morsures et coups étaient le quotidien de ceux qui osaient s'aventurer trop près. Trop dangereux. On me colla cette étiquette. Celle qui te range aussitôt dans le rayon "à abattre".
Mais un jour, la veille de mon euthanasie plus précisément, un humain referma mal la porte du box. Ce fut la dernière fois que l'on me vit. Je m'enfuis, le plus loin possible.
Je voulais seulement être loin de tous. Seul. Avec mon âme morte et mon corps vivant.
Avec mes hallucinations. Surprise. Surprise, si seulement tout avait été autrement...
Comment en sommes-nous arrivés là ? Et puis, les quelques fois où j'avais cru apercevoir un tunnel devenaient de plus en plus fréquentes, de plus en plus précises. Étais-ce toi qui voulait que j'aille là-bas ? Je ne savais plus que croire. Ni en quoi croire. C'est comme si je ne croyais qu'en ce que je voyais, et avais fermé les yeux. Mon esprit torturé étais las. Je m'épuisais à vouloir vivre et mourir, à subsister dans cet état de semi-mort permanente. Personne ne vit, au fond. Chacun ne fait que survivre. Et même moi, même moi qui jouait avec la vie sans cesse, je n'avais jamais vécu. Mais c'était ainsi que j'étais. C'était ainsi que je subsistais. Mort à l'intérieur.
Alors, qu'est-ce qui me retenait encore ici ? Rien. Rien, sinon ton souvenir, ma belle. Ton souvenir qui m'appelait ailleurs. Alors je l'ai écouté. Je l'ai suivi. Tu ne m'avais jamais vu. Mais je n'existais que pour être effleuré par ton regard. Existence morte elle aussi. Qui n'avait jamais existé.

DERRIÈRE L'ÉCRAN

puf / prénom •• J'sais pas. Ham si vous voulez me bouffer.
âge •• Physique ou mental ? Nan parce que ça change tout en fait. En mental le zéro il passe de tout devant à tout derrière, et il laisse un " - " à sa place initiale.
comment avez-vous découvert ce forum ? •• Heu... Je devais traîner quelque part encore xD
des questions ou des suggestions ? •• Question : est-ce que j'ai le droit de bouffer vos cookies ?


PS : Vous imaginez pas à quel point il est chiant à écrire le nom de ce petit con. En plus "henson" "ldd" et "beau" ont pas l'air de marcher ensemble. 95 pages de photos de chevaux et pas une seule qui convenait vraiment. Je suis décédée.
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Ambrose
Ambrose
redlight nightmares
Messages : 79
Date d'inscription : 01/07/2017
âge : 24
PUF : mojo / vic
Lun 14 Aoû - 1:35
Ambrose
heyy welcome, ça fait plaisir de voir un petit membre tout neuf arriver kouchi
pour répondre à ta question, oui tu peux, ils sont sur le buffet à droite hihi
ahahah oui le nom à rallonge, tu m'étonnes, je ressens ta frustration jusque devant mon écran =o
en tout cas, bon courage pour la fin de ta fiche! de l'amour
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Hamilton
Hamilton
Messages : 14
Date d'inscription : 13/08/2017
âge : 23
Mar 15 Aoû - 16:30
Hamilton
COOKIIIIIIES //Courtverslebuffet//

Fiche finie :3 J'ai encore plus galéré à trouver une image à peu près potable pour ce petit con qu'à écrire l'histoire ou son nom. RIP moi.
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Ambrose
Ambrose
redlight nightmares
Messages : 79
Date d'inscription : 01/07/2017
âge : 24
PUF : mojo / vic
Mar 15 Aoû - 16:35
Ambrose
ahahah, je me disais bien que le henson était une race rare! la photo que tu as trouvée est superbe en tout cas han
je voulais dire que tu as une plume très belle, j'ai adoré l'histoire vroum
enfin bref, je te valide, tu peux aller jeter les dés dans ce sujet pour connaître ton groupe et savoir si hamilton est visionnaire o/
ensuite tu pourras aller ouvrir ton gestionnaire de liens et de rps, et commencer à jouer.
bon jeu sur ES kouchi
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